Un peu d’histoire…
Gerbe fut crée en 1904 par Stephane Gerbe à Monceau les Mines (Saône et Loire).
Si il s’installe à Montceau-les-Mines, c’est par ce qu’il y réside une importante main d’œuvre féminine.
Au départ il emploie seulement des ouvrières à domicile.
En 1908, il installe de nombreuses machines à tricoter à la main dans diverses cités ouvrières : Bois du verne, Sanvignes ou Blanzy.
Puis en 1912, il achète les premiers métiers rectilignes à moteur qui permettent de fabriquer des articles de meilleure qualité.
En 1914, plus d’une centaine d’ouvrières occupe les différents ateliers des Établissements Gerbe.
L’objectif est clair : sublimer les jambes des femmes.
Qui de mieux pour le faire que les femmes elles-mêmes ?
En 1925, Gerbe fait l’acquisition de machines industrielles appelées « Métiers COTTON » et « Métiers BOER ».
La société emploie alors 200 personnes et l’effectif passe à 350 ouvriers et ouvrières l’année suivante.
Cette année marquera un grand tournant pour Gerbe qui en profite pour abandonner les métiers à main pour mieux se moderniser.
C’est seulement en 1927 que Gerbe fait l’acquisition des terrains de Bellevue à Saint- Vallier (Saône et Loire) où se trouvait encore la société fin 2020.
En 1934, les premiers métiers servant à fabriquer les bas en soie naturelle, incontournables à cette époque, arrivent dans les ateliers.
En 1936, Gerbe invente le tout premier bas, appelé « bas carnation ». Tricoté sur une machine rectiligne avec une couture arrière, ce bas est l’emblème de la fabrication artisanale.
Il s’agit d’un incontournable de l’époque car symbole d’une élégance française de l’après-guerre.
La même année, Stéphane Gerbe prend sa retraite en laissant la direction de l’usine à ses deux fils : André et Paul.
Les deux frères tirent au sort le poste de PDG qui échoira à Paul qui tiendra ce poste jusqu’en 1984.
André, prend le titre de directeur général et la direction commerciale dans les bureaux parisiens.
Les Établissements Gerbe s’installent aussi à Charolles dans le Mâconnais pour y fabriquer des mi-bas et chaussettes en maille Derby.
Pendant la guerre, Monceau-les-Mines était en zone occupée et Charolles en zone libre, ce qui permit de sauver bon nombre de juifs en les faisant « passer » d’un côté à l’autre, déguisés en ouvriers, dans le camion qui faisait journellement le trajet.
En 1939, Gerbe est l’un des plus importants fabricants français de bas de soie.
Si le polyamide (Nylon…) fait son apparition en 1939 aux USA, il faut attendre la fin de la guerre pour le voir faire son apparition en EUROPE.
Le NYLON permet la fabrication de bas plus solides.
Dans les années 1950, Dior donne l’exclusivité de la fabrication de ses collants et bas aux établissements Gerbe ; cette collaboration durera pendant 50 ans.
Toujours ambitieuse et en avance sur son temps, Gerbe acquiert en 1958 des métiers circulaires.
La confection se fait sans couture et garantit un confort idéal pour les consommatrices.
Puis dans les années 1960, le collant fait son apparition.
De nouvelles machines sont alors nécessaires pour l’assemblage et les finitions de ceux-ci.
C’est le début d’une nouvelle mode et Gerbe qui jusqu’alors était un spécialiste du bas va devenir également un fabricant de collants.
Gerbe, qui est restée une entreprise familiale pendant de nombreuses années, a connu par la suite de nombreux changements d’actionnaires et a finalement déposé le bilan en novembre 2020.